Une interview de Rudy Sbrizzi, un danseur professionnel, qui étudie toutes sortes de danses à Genève. Il nous raconte son parcours professionnel et sa passion pour la danse.
Comment es-tu devenu danseur professionnel ?
RS : Je suis rentré au Conservatoire d'Avignon après un baccalauréat général, puis au Ballet Junior de Genève et par la suite, j'ai intégré une compagnie professionnelle.
Pourquoi as-tu choisi ce métier ?
RS : J'ai toujours aimé la danse mais je ne pensais pas pouvoir en vivre. Hisako, professeur de danse et ex-danseuse professionnelle, m’a proposée d’intégrer le Conservatoire d'Avignon. J'ai été retenu à l'audition et par la suite, tout c'est enchaîné très vite.
Est-ce que tu connaissais des gens dans le métier avant de faire ça ?
RS : Pas du tout avant de rencontrer Hisako et son mari, donc vers 16 ans.
Dans quelle compagnie es-tu ?
RS : Je suis dans la compagnie Neopost Foofwa à Genève, dirigé par Foofwa d'Imobilité et Jonathan O'Hear.
Depuis quand danses-tu ?
RS : Je danse depuis toujours, en association à 9 ans et à 19 ans en école professionnelle.
Combien de danses as-tu apprises ?
RS : Je suis passé par beaucoup de styles différents, de chorégraphies différentes depuis tout jeune, mais je n'ai jamais fait le calcul.
Quelle danse préfères-tu ?
RS : J'aime changer, il y a beaucoup trop de gestuelles différentes pour n'en choisir qu'une et c'est ça qui est génial dans la danse.
Combien de temps danses-tu par jour ?
RS : Cela dépend les périodes, mais en général c'est du 6 à 7 heure par jour.
Le travail à fournir est-il dur ?
RS : Oui c'est dur et ça demande de l'investissement comme tout autre travail, mais quand on a la chance de faire ce que l'on aime, c'est différent. De plus, il y a une partie technique assez dur qui est très importante, tout comme la partie artistique.
Dois-tu beaucoup t'entraîner ?
RS : Chaque danseur à ses points forts et ses points faibles, c'est un travail de tous les jours.
Est-ce que tu peux raconter une journée dans ta compagnie ?
RS : On commence à 9h30 par une chauffe tous ensemble généralement, puis on attaque les répétitions jusqu'à 13h, on reprend à 14h pour continuer les répétitions jusqu'à 17h30 environ.
Combien de ballets as-tu fait ?
RS : J'ai dansé beaucoup d'extraits de ballets, dans La belle au bois dormant par exemple, j'ai dansé dans Carmen, Roméo et Juliette.
Est-ce qu'il a du beaucoup travail dans le monde de la danse ?
RS : Oui, il y a du travail mais énormément de danseurs en recherche donc les places sont très prisées.
Il doit y avoir beaucoup d'attente de tes professeurs ou des gens qui t'embauchent ?
RS : Oui, comme dans tout autre travail. Il faut s’investir dans tout ce que l'on entreprend.
Qu’est-ce qu’on ressent quand on a le premier rôle dans un ballet ?
RS : J'ai connu ça durant ma dernière année à Avignon. C'est excitant, on prend plus confiance en soi. J'en garde un très beau souvenir. Maintenant je suis beaucoup plus dans le contemporain donc plus de rôle principal. Chacun a sa place et tout le monde a la même importance. Après, tout dépend le projet.
Qu'est-ce qui te passionne dans la danse ?
RS : L'idée de liberté, d'avoir conscience en son corps de l'espace autour de nous, des autres. J'aime ce concept du danseur. C'est aussi se sentir vraiment vivant.
Est-ce que tu créés des chorégraphies ?
RS : Cela m'est arrivé oui, j'aime créer et j'aimerais participer à des projets plus tard en tant que chorégraphe.
Est-ce que tu mélanges les types de danses lors des chorégraphies ?
RS : Oui j'aime tout mélanger, je viens du classique mais j'ai fait du jazz, du contemporain et d'autres danses, du coup c'est beaucoup plus riche de s'inspirer de tout ce que l'on appris.
Est-ce que tu préfères faire de l'improvisation ou des chorégraphies ?
RS : J'adore vraiment les deux.
Est-ce que tu préfères danser seul ou en duo ?
RS : Même réponse, un danseur doit être le plus polyvalent possible, s'adapter, proposer. Et c'est ça qui est vraiment passionnant dans ce métier, cette diversité.
"Those who were seen dancing were thought to be insane by those who could not hear the music" - F. Nietzsche
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