Chapitre 1
Dylan
- C’est bon, je l’ai, dis-je à mon meilleur ami, tout en détallant du temple.
Il hocha la tête et me rejoignit dans ma course. Nos poursuivants étaient furieux. Je pouvais le comprendre. J’avais dérobé un parchemin datant de l’Antiquité, qu’ils gardaient précieusement dans leur temple depuis des années. Mais, héhé, j’avais réussi à le leur voler sous leurs yeux. Qu’est-ce que j’y pouvais si j’étais trop fort ? Et trop rusé ? Ce n’était pas de ma faute !
Nous continuâmes à courir comme des déterrés jusqu’au port. L’équipe savait ce qu’elle devait faire. Les voiles étaient parés, nous pourrions partir dès que Morgan et moi arrivions sur le pont. Je commençai à accélérer la cadence, nos poursuivants toujours sur nos talons. Ils devaient vraiment tenir à ce bout de papier. Mais j’en avais plus besoin qu’eux. J’avais attendu toute ma vie pour ça, je n’allais pas laisser quelques petits érudits me barraient la route de mes rêves.
J’arrivais sur le pont essoufflé, mais empli d’adrénaline. J’adorais ressentir ce mélange. Cela me faisait sentir tout puissant, comme si je pouvais accomplir n’importe quoi. Morgan arriva peut après et alla directement à son poste. Il était temps que j’aille remplir le mien également.
- Sommes-nous prêts à partir ? je demandai à ma seconde qui tenait le gouvernail.
- Prêts et parés, capitaine, la grande dame au long cheveux blond me répondit.
- Parfait, alors partons.
Mes hommes levèrent l’encre et le bateau s’insinua dans les courants. Je pouvais voir nos amis, qui venaient juste d’atteindre le port et qui nous voyaient partir, déconfits. Je me régalais de leurs expressions. Enfin, je pouvais me réjouir de ma trouvaille. J’avais réussi la première partie de mon plan. Et bientôt, nous serions les pirates les plus connus dans la baie du pacifique.
*
Naia
Durant toute ma vie, je n’avais fait que me cacher. Ok, ce n’est pas l’idéal mais c’était la meilleure des solutions, et croyez-moi, j’y avais longuement réfléchis. Si les gens savaient qui j’étais, je serais déjà morte. Or, je tenais beaucoup à la vie, et j’espérais qu’un jour, je n’aurais plus à me cacher d’abrutis qui voulaient ma mort. Alors j’agis comme je l’ai toujours fait lorsque la menace se faisait ressentir, je fuyais. Aussi loin que je le pouvais. Parce qu’il était de retour et qu’il me cherchait. Mais je n’allais pas lui donner la satisfaction de me trouver, non. Il en était hors de question.
Je me retrouvai sur le port. J’avais toujours été attiré par la mer, par son odeur iodée, par le bruit des vagues qui m’apaisaient. Je regardai autour de moi pour trouver un moyen de m’échapper loin de cette ville. Ce fut alors que je vis un immense bateau. C’était parfait. Comme si on avait entendu mes prières. Je me dirigeai vers lui d’un pas sûr et direct, mon cœur apaisé par la possibilité qui s’offrait à moi.
Le bateau était magnifique. Sur la proue se trouvait une splendide sculpture en bois d’un ange. Comme s’il était protégé contre les mauvais présages. Les voiles étaient tirés et brillaient au soleil. Puis, je le vis. Le drapeau de pirates. Mais cela ne me fit pas changer d’avis. Je n’avais pas peur des pirates. Au contraire, je me hissai sur le pont et me cachai derrière un baril, sans qu’aucun d’entre eux ne me voie. Bien, maintenant, il fallait juste attendre que le navire parte du port.
Après avoir attendu une quinzaine de minutes, je sentis le bateau bouger. Enfin nous étions partis. J’étais ravie de mettre de la distance entre la terre ferme et moi. J’avais toujours préféré la mer à la terre. Maintenant, il ne fallait plus qu’affronter une bande de pirates, sans me faire tuer. Peut-être que je pourrais appliquer la règle des pourparlers. Bon, je dois bien avouer que je n’avais jamais rencontré de pirates. Ils ne pouvaient pas être tous mauvais, si ?
De toute façon, je pouvais largement les affronter si jamais les choses tournaient du mauvais côté. Mais je préférais être optimiste. Autant ne pas tuer mes sauveurs maintenant, surtout que je ne savais pas manœuvrer un bateau. Toutefois, je ne pouvais pas rester cacher indéfiniment. Donc, je me décidai à sortir de ma cachette.
Mon timing, qui avait été parfait jusqu’à là, me fit faux bond. Tandis que je me redressais et fis un pas en avant, je percutai quelqu’un. Je fus tellement surprise que je tombai en arrière, sur mes fesses. Un petit cri de douleur m’échappa. Je voulus me relever, mais je ne fus pas assez rapide. Quand je levais mes yeux, je vis qu’un sabre était planté sous mon nez.
Chapitre 2
Dylan
Comment je me suis retrouvé sur mon derrière, aucune idée. Tout ce que je savais c’était qu’une jeune femme m’avait bousculé. Qui elle était et ce qu’elle faisait sur mon bateau ? Je ne savais pas. Mais j’aimerais fichtrement bien être au courant.
Alors oui, ma méthode n’était pas la meilleure mais elle était efficace. C’est pourquoi, une fois relevé, je lui mis mon sabre sous son nez.
- Qui es-tu ? je lui demandai d’une voix forte.
C’est alors qu’elle leva la tête. Je fus saisi par sa beauté. Elle avait un visage en porcelaine, tacheté de taches de rousseur. Ses yeux d’un bleu-vert, me rappelait l’océan. Cela allait magnifiquement bien avec ses longs cheveux de jais.
- Naia, enchantée et vous, Monsieur le pirate ? Puis-je savoir qui vous êtes ?
- Je suis le capitaine de ce navire.
- Et vous n’avez pas de nom ?
Voyant que je ne lui répondais pas, elle continua.
- Bon, très bien. Je vous appellerai Monsieur Capitaine, alors.
- Très drôle, je répliquai.
- C’est vous qui ne vouliez pas me révéler votre nom. Est-ce un secret ?
- Non, c’est vous qui veniez sur mon bateau, sans y être invité.
Le ton monta très vite. Mon dieu que cette bonne femme pouvait être énervante. Je ne la connaissais même pas et elle se comportait comme si sa place était sur ce navire. MON navire. Mais pour qui elle se prenait.
- Ça suffit, déclara ma seconde, Ondine. Capitaine, elle est déjà à bord, on ne va quand même la jeter par-dessus bord, me chuchota-t-elle une fois qu’elle m’avait éloigné de la jeune femme.
- Ça serait une très bonne idée au contraire, je répliquai en haussant le ton pour que la nouvelle arrivante m’entende.
A mon grand étonnement, elle ne fit qu’emmètre un petit ricanement. Comme si elle se fichait de la situation. Comme si elle ne m’en croyait pas capable. Oh elle allait voir de quel bois je me chauffais.
- Capitaine, reprit Ondine. Elle pourrait nous être utile. Depuis qu’on a perdu Ray, il nous manque un homme, ou une femme. Elle ferait très bien l’affaire. Et comme ça, on pourrait aller plus vite dans notre plan.
Elle lança un coup d’œil au parchemin que je tenais toujours entre mes mains. Et merde, ma seconde avait raison. En fait, elle avait pratiquement tout le temps raison. C’était pourquoi je l’avais choisi pour ce poste.
- Bien, à condition que tu lui apprennes. Je n’ai pas le temps de jouer au baby-sitter, me suis-je fait comprendre ?
- Oui, Capitaine, me répondit-elle.
Dommage, l’idée de jeter la nouvelle arrivante me démangeait. Mais ce n’était que partie remise, je me dis.
Chapitre 3
Naia
Bon, j’avais réagi assez bêtement, je l’avoue. Mais ce gars, il me tapait sur les nerfs. Il avait suffi que je vois son beau visage pour avoir une vision. Et quelle vision, je vous prie. L’horreur !
Je m’étais vue sur ce même bateau, des années plus tard, embrassant passionnément ce jeune homme brun aux yeux bleu turquoise. Comme si j’étais folle amoureuse de lui. Et il y avait pire. J’étais enceinte. Et je parie que c’était de lui, vu la manière dont on échangeait notre salive.
Beurk, ça me donnait envie de vomir. Comment est-ce que dans quelques années je pouvais tomber amoureuse d’un gars comme lui ? Ok, il était bel homme, très bel homme. Mais d’un, c’était un pirate. De deux, il était exécrable. Et de trois, je ne me définissais pas par un homme. Non, au contraire. J’avais appris cette leçon des années auparavant et je n’allais pas l’oublier. Les hommes n’apportaient que des problèmes. Il était absolument hors de question que lui et moi nous soyons en couple.
Heureusement, sa seconde était gentille, bien qu’elle ait proposé de me jeter par-dessus bord. Mais je ne lui en voulais pas. J’aurais fait pareil à sa place.
Elle était grande, avec de longs cheveux blonds et des yeux gris comme l'orage. Pendant qu'elle tenait le gouvernail, elle m'expliqua mon nouveau rôle. Il leur manquait un homme et j’allais le remplacer. Tant que je pouvais éviter le Monsieur Capitaine, j’étais plus que contente.
Ondine, qui m’avait dit son prénom, me montra tout ce que je devais savoir sur un navire. Les endroits indispensables, les tâches quotidiennes que les hommes et les femmes étaient en train de faire devant nous afin que le bateau navigue à bonne destination. Elle m’expliqua tout, ce qui faisait beaucoup. Par contre, bien que j’aie posé la question plusieurs fois, elle ne me parla jamais de ladite destination finale. Elle me répondait juste que je n’étais pas concernée. Comme si je n’étais pas membre de l’équipage dorénavant !
Puis, le soleil déclina. C’était absolument magnifique d’observer le coucher du soleil sur un navire. Les couleurs brillaient de mille feux et tout se reflétait sur l’eau. C’était époustouflant. Et je fus déçue lorsque ce moment prit fin.
Ondine vint me chercher. Il était temps de manger. Nous descendîmes donc dans les cales jusqu’au réfectoire. C’était juste un petit coin avec des tables et des bancs. Un jeune homme plaçait des assiettes un peu partout.
- Naia, je te présente Morgan, notre chef cuisiner et meilleur ami de notre capitaine, me présenta Ondine.
- Enchantée, lui dis-je seulement, même si j’aimerais bien comprendre comment on peut être ami avec le capitaine.
- De même, me répondit le jeune homme à la peau mate avec un sourire.
Il avait l’air plus gentil que son meilleur ami. Cela me rassura. J’avais peur que tous les hommes soient comme leur capitaine.
- Morgan est un vrai cordon bleu, on adore tous sa cuisine, tu verras, me dit la jeune femme.
- A vrai dire, je suis affamée, je répliquai.
- On se demande pourquoi, fit une voix derrière moi.
Quand on parle du loup ! Est-ce qu’il ne pouvait pas se passer de moi ou quoi ? Incroyable ! J’étais très bien cette après-midi, sans lui, à parler voiles et cordes avec Ondine, et voilà qu’il se joignait à nous. Mais j’imagine que même un imbécile devait manger.
- Capitaine, je fis en essayant d’être civile même si sa seule présence m’irritait.
- La nouvelle, me répondit-il.
- Capitaine, elle s’appelle Naia, lui dit Morgan.
- Oh, il le sait très bien, je lui racontai. Il me l’a demandé explicitement cette après-midi sur le pont. A moins qu’il n’ait la cervelle d’un poisson rouge, il doit bien s’en rappeler.
- Aahah, je vous aime bien Naia, c’est officiel, rigola le jeune homme au teint foncé.
Tant mieux, parce que je commençais à bien l’apprécier aussi. Apparemment, je n’avais de problèmes qu’avec les gens prétentieux, c’est-à-dire qu’avec Monsieur Capitaine ici présent.
- Bon, je vais aller voir où en est la cuisson du saumon, je reviens dans quelques petites minutes. Essayez de ne pas vous entretuer pendant que je suis parti, je ne voudrais pas rater ça !
- T’inquiète Morgan, je les tiendrais en laisse, lui dit Ondine.
Il lâcha un rire et partit dans une autre pièce, enfin si on peut appeler ça une pièce. Il n’y avait même pas de portes. On aurait plutôt dit un cagibi avec un équipement de cuisine. C’était minuscule !
Le silence tomba. Et c’était très pesant et inconfortable. Mais je ne pouvais m’empêcher de regarder le jeune homme. De comprendre comment ma vision pouvait se réaliser. Donc je l’étudiais avec attention. Je regardais comment il se tenait, les habits qu’ils portaient, ses expressions faciales, afin de le comprendre lui.
- Bon, comme vous n’allez pas vous entretuer, je vais aller prêter main forte au cuisto, fit Ondine après un moment.
- Non, Ond… commença le capitaine.
Mais sa seconde partit comme si elle ne l’avait pas entendu. J’imaginais qu’elle en avait eu marre de la tension qui existait entre nous. Mais malgré son départ, rien ne changea. L’ambiance était toujours aussi nulle. Je décidais de m’installer à une table en attendant le repas. Le capitaine me suivit quelques instants plus tard.
- D’où venez-vous ? me demanda-t-il.
- Quelques parts dans le Sud, dans une ville à côté de la mer, mais je ne m’en souviens plus trop, lui dis-je avec honnêteté. Et vous ?
- J’ai grandi au bord de l’eau aussi, puis je suis devenu pirate très jeune.
- Qu’est-ce qui vous a poussé à être pirate ?
- Mon père l’était. Et puis, j’ai appris qu’on ne pouvait compter que sur soi-même, que les gens ont toujours le don de nous décevoir au moment où on s’y attend le moins. Au moins avec mes hommes, femmes comprises, je n’ai pas à redouter ce sentiment.
- Mais avec moi, si, je le complétai, comprenant son sous-entendu.
- En même temps, vous avez débarqué de nulle part, sur mon bateau. Je ne crois pas que c’était une coïncidence. Je ne vous connais pas, et donc ne vous fait pas confiance, dit-il avec ferveur.
- Il en est de même pour moi, je répliquai.
- Mais vous avez envahi ma maison, contra le jeune homme.
Le silence retomba. Il avait raison. C’était son navire, sa maison. Il avait dû travailler énormément pour en arriver là. Je me devais de le reconnaitre.
- Un point pour vous, concédai-je.
- On compte les points maintenant ?
- Toujours.
Nous fûmes interrompus par Morgan et Ondine, amenant le diner. Tant mieux, j’avais faim, et pas tellement envie de continuer la conversation. J’entendis des bruits de pas derrière moi. L’équipage venait nous rejoindre pour manger. Les tables se remplirent au fur et à mesure et le repas put commencer. Et dieu que c’était bon. Je n’avais jamais gouté un saumon aussi bon, accompagné de pomme de terre aux herbes tout à fait délicieuse. Morgan avait un don. Il y avait au moins une chose qui serait bien sur ce bateau : la nourriture.
Chapitre 4
Naia
- Bon j’ai réussi à convaincre Dylan que tu dormirais avec moi, dans ma cabine. Il voulait que tu dormes dans les cales avec le reste de l’équipage. Mais crois-moi, c’est très inconfortable là-bas, surtout pour quelqu’un qui n’y est pas habitué. Et comme seul moi et le capitaine possédons une cabine, nous allons cohabiter, me dit Ondine.
- Dylan ? C’est le nom du capitaine ?
- Oui. Il est de mauvaise humeur aujourd’hui, mais ça lui passera. Il n’aime pas les imprévus qu’il ne peut pas contrôler. Et toi, on dirait que tu n’es pas facilement contrôlable. Ce qui est une bonne chose.
- Merci, lui dis-je. Et merci de me proposer de cohabiter dans ta cabine, ça me touche.
- Entre femmes, on doit bien rester soudée, non ?
- Tout à fait, je fis avec un sourire.
C’était le premier sourire depuis que j’avais quitté le port, je remarquais. Je trouvais ça dommage, et un tantinet triste. Puis, elle ouvrit la porte et nous entrâmes dans sa cabine. Ce n’était pas très grand, mais suffisant pour deux et pour le temps qu’on allait passer dedans, c’est-à-dire très peu. Elle possédait un lit double, une armoire, un paravent, un bac à eau et des toilettes improvisées comprenant un bac avec du sable. C’était plus que ce à quoi je m’étais attendue.
- Bon j’espère que tu as le sommeil lourd parce qu’entre l’équipage de nuit, les vagues et le bateau qui grince, il y aura du bruit.
- Ce n’est pas un problème. J’ai déjà dormi dans des endroits pires que ça, révélai-je.
- Oh. Heureusement, on fait à peu près la même taille, du coup, je vais pouvoir te prêter des vêtements. Mais il faudra que tu les laves, compris ? Et tu seras de corvée de nettoyage de cabines aussi. La mienne et celle en face, celle du capitaine.
- Oui. Je te remercie déjà pour tout ce que tu as fait. Donc faire quelques corvées pour te dédouaner, ce n’est pas un problème.
- Parfait ! Je te laisse faire ta toilette en premier, puis au dodo, on a une longue journée qui nous attend demain, me dit-elle en sortant une chemise et un pantalon qui me fera office de pyjama pour la nuit.
Au final, la vie de pirate n’avait plus l’air si terrible. Pas si j’étais accompagnée de personnes comme Morgan et Ondine.
Chapitre 5
Dylan
Je me réveillai avec un mal de crâne. Je n’avais pas bien dormi cette nuit, surtout sachant qu’une inconnue dormait à quelques pas de moi. Ok, elle était surveillée par ma seconde, un des arguments qu’elle m’avait cités hier quand elle avait parlé de laisser dormir la nouvelle dans sa cabine. Mais apparemment, tout s’était bien passé. Je les avais retrouvés toutes les deux, vivantes, au petit déjeuner. Puis, plus tard, sur le pont lorsqu’Ondine lui expliqua son rôle pour la journée. Cela lui prit du temps, car Naia n’avait jamais fait de nœuds de sa vie. Et comme elle ne les serrait pas assez, elle devait recommencer à chaque fois. Ah, je voyais d’ici ce que cette petite miss se disait en pensée. « Ah, je ne pensais pas que la vie de pirate était aussi dure. » Et oui, qui l’eut cru !
Mais au moins j’étais enfin seul pour déplier le parchemin. J’aurais pu le faire hier soir, dans la solitude de ma cabine, mais j’étais épuisé. Une carte se dessina devant moi. Ce n’était pas une carte ordinaire. Elle amenait au cœur de l’océan, à un trésor caché depuis des siècles, que personne n’avait trouvé. A un trésor qui contenait le pouvoir de la mer. Et je le voulais ! J’avais mes raisons, d’accord. Un jour, peut-être, vous les découvrirez.
La carte montrait un triangle. Le chemin menant au triangle des Bermudes. C’était une légende bien connue chez les pirates. Il était censé être empli de monstres, comme Charybde et Scylla. Mais ce n’était que des rumeurs et rien de pourrait m’empêcher d’atteindre mon but. Ni des monstres marins, ni une jolie fille qui venait de nulle part. Ah si, pardon, elle avait dit qu’elle était née dans le Sud. Bref, peu importait. Je devais me concentrer sur la carte. C’était le but de ma vie, et je ne devais pas le perdre de vue.
Tout à coup, le dessin changea. Il m’indiqua soudain une île, pas très loin d’ici. C’était comme si le parchemin voulait d’abord m’emmener là-bas. Pourquoi ? Je ne le savais pas. Surement pour en découvrir plus sur notre destination finale. Ou pour trouver un objet qui nous servira plus tard. Mais j’allais suivre cette carte magique. Peu importait où elle m’emmenait. La quête pouvait démarrer !
- Passe à tribord, direction l’île des cygnes, je dis à ma seconde.
Elle vira à droite, mettant cape sur l’île. Je donnais mes ordres à mon équipage afin qu’ils mettent les bouchées doubles pour arriver plus rapidement là-bas. L’aventure ne faisait que commencer !
Crédit Photos : Pinterest
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