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Photo du rédacteurameliemarmonier

Fiction - A Tale of Pirates Partie 9


Chapitre 41

Dylan


Je m'étais éveillé en pleine forêt, la poitrine compressée et le souffle coupé. Désorienté, j'avais eu du mal à prendre mes repères. Enfin, jusqu'à ce que je trouve Naia. Une fois que j'avais senti ses bras autour de mon cou, j'avais finalement pu respirer normalement. J'étais toujours angoissé car on était sur une île inconnu et qu'on ne trouvait pas nos amis, mais au moins, j'étais à ses côtés. Une partie de moi se demandait où était passé mon bateau, et même s'il était entier. Après tout, nous étions bien vivants et j'avais l'espoir que mon navire avait survécu au cyclone.

Main dans la main avec Naia, nous entâmes notre exploration de l'île. Cependant, nous ne croisâmes pas âmes qui vivent. C'était très étrange ! Nous aurions dû au moins rencontrer quelqu'un de l'équipage. Où était-il ? Je commençais sérieusement à me faire du souci. Peut-être était-il tous sur le navire ? Je craignais d'imaginer une autre situation, que quelque chose de pire leur soit arrivé.

Après la plage, nous entrâmes dans la forêt tropicale, pile celle où je m'étais réveillé un peu plus tôt dans la journée. Puis, une ville se dessina au loin. Le chemin laissa place aux pavés, les arbres à des bâtisses énormes. Tout était fait dans la grandeur ici. J'avais l'impression que les bâtiments pouvaient toucher le ciel. Nous avançâmes dans le petit village, pour arriver devant un temple. Lui aussi était immense et magnifique. Fait de marbre, il arborait fièrement ses colonnes et ses statues. C'était un mélange splendide ! Devant l'édifice se trouvait une fontaine avec une statue d'un homme dans un char, tenue par des chevaux. Rectification, ils avaient des ailes ! C'était donc des pégases. Il ne pouvait s'agir que de Poséidon dans ce cas, assis dans le char. Nous étions ainsi au bon endroit. Nous étions en train de visiter l'île des dieux.

En regardant la statue, Naia se figea. Sûrement par admiration. Tout était divin ici ! Divin et magique. Une sorte de vibration se faisait ressentir dans l'air.

- Est-ce qu'on peut partir d'ici ? demanda soudain la jeune femme.

- Pourquoi ?

- Je ne me sens pas bien et puis, on devrait aller retrouver les autres non ?

- Oui, oui, bien sûr, fis-je soucieux.

Était-ce la magie qui l'affectait ? Ou était-ce autre chose ? N'en ayant aucune idée, je la guidais hors d'ici, et nous continuâmes notre exploration de l'île. Mise à part la ville, rien ici ne témoignait de la vie des dieux. C'était à la fois bizarre et compréhensible. Après tout, les dieux vivaient dans leur monde, pas tellement sur le nôtre. S'ils avaient réellement voulu vivre sur Terre, il n'aurait pas choisi de s'installer sur une petite île, mais sur la planète entière.

Au bout d'un moment, j'aperçus une étendue d'eau et au-delà se tenait... Oh mon dieu, je n’y croyais pas ! Était-ce bien mon bateau que je voyais naviguer sur les flots à l'horizon ? Mais oui, c'était bien lui. Je m'élançai sur la plage et retrouvai mon équipage qui venait d'aborder.

- Morgan, fis-je en prenant mon meilleur ami dans mes bras.

- Bordel, ça fait plaisir de te voir Dylan. On a tous cru que tu avais coulé lors du maelstrom. Pareil pour Naia.

- Elle est avec moi. On vous a cherché partout.

- Nous de même, mais dans les eaux, expliqua-t-il.

- Je suis content qu'on se soit retrouvé, je déclarai.

Après avoir serré une nouvelle fois le jeune homme dans mes bras, j'allai saluer le reste de l'équipage. Tout le monde allait bien, ce qui me rassura. Il était ma famille et j'avais eu peur de ce qu'il aurait pu leur arriver. Mais heureusement, il était sain et sauf.

- Quelle est la suite du programme, Capitaine ? lança Ondine, qui ne perdait pas de vue notre objectif.

- Le trésor ! je m'écriai.

Et tous reprirent en cœur mon acclamation. Cela faisait plaisir à voir. Nous étions tous unis vers un but commun et c'est comme ça que nous allions l'atteindre.

- Dylan, fit Naia doucement. Il y a un homme là-bas.

M'indiquant la direction, je jetai un coup d'œil. En effet, au loin, on pouvait apercevoir une silhouette. Elle avait l'air mal en point. Était-ce un des nôtres ? Était-ce un dieu ? La main sur mon épée, je m'approchai pas à pas de l'individu. Il boitait, mais continuait à avancer vers nous. Puis, ce que je vis m'abasourdit. Ce ne pouvait être possible. Il était mort depuis des années. Que faisait-il sur cette île ? Comment pouvait-il être là devant moi ?

- Père ? Est-ce bien toi ?



 


Chapitre 42

Naia


Je me sentais bizarre depuis que j'avais vu la statue de Poséidon dans la fontaine. J'avais pensé que c'était à cause de son aura et de la magie qui l'entourait mais j'avais eu tort. Je ne l'avais compris que lorsque je l'avais aperçu. Au début, je n'avais pas compris que c'était lui car comment avait-il pu me suivre jusqu'ici ? Je m'étais protégée. J'avais trouvé refuge et protection auprès des pirates. Comment avait-il fait pour me retrouver ?

Mais lorsque je m'étais approchée, en même temps que Dylan, j'avais pu discerner ses formes et je l'avais reconnu. J'avais même retenu un hoquet de surprise. Néanmoins, je ne pus retenir celui qui sortait de ma bouche en entendant Dylan prononcer ses questions. Cela n'avait aucun sens. Dylan ne pouvait être le fils de cette ordure. Ok, le jeune homme n'avait pas eu des parents exemplaires, mais tout de même. Le paternel de Dylan et mon poursuivant ne pouvait pas être la même personne, ce n'était pas possible. Car sinon, cela voulait dire que Barbe Noire était son père.

- Quoi ? Comment ça ? fis-je, choquée.

- Mon cher fils, ma chère Naia, vous m'avez manqué, dit Barbe Noire d'une voix éraillée.

- Tu connais mon père ? me demanda Dylan.

- Je ne pensais pas que c'était ton père, je lui répondis, gardant les yeux rivés sur mon bourreau.

Je pouvais sentir Dylan s'agiter à côté de moi. Il réfléchissait à ce que tout cela pouvait dire. Mais moi, je l'avais déjà compris.

- Ne me dit pas que c'est mon père est le IL dont tu cherches à t'échapper ? fit-il soudainement.

Je n'eus pas besoin de répondre. Il le comprit en regardant mon visage. J'étais tellement concentrée sur son père, sur tous ces faits et gestes, qu'il n'eut qu'à me voir pour comprendre.

- Mais pourquoi ?

- Parce que ton père est mort et qu'il cherche à revenir parmi le monde des vivants. Il est mort il y a dix ans, n'est-ce pas ?

Il hocha la tête, surpris par mes paroles.

- C'est à ce moment-là qu'il a commencé à me pourchasser. Pour avoir mon sang.

- Ton sang ? dit Dylan, incrédule.

- Ce que tu es bête mon fils. Elle était sous ton nez depuis le début et tu ne t’en es même pas rendu compte. Elle est une...

- Ça suffit, je le coupai.

Je ne voulais pas que Dylan apprenne mon secret ainsi. C'était à moi de le dire, mais pas de cette façon-là. Je voulais qu'on soit tous les deux, que j'ai le temps de m'expliquer, qu'il est le temps de comprendre. Je ne pouvais pas l'annoncer comme ça. Alors je fis ce que j'aurais dû faire depuis longtemps, la seule chose que je n'avais jamais mis en pratique devant mon bourreau parce que je n'avais fait que fuir. J'attaquai !



 


Chapitre 43

Dylan


Je ne comprenais plus rien. Mon père était bel et bien mort, alors comment avait-il pu revenir ? Je savais que Naia avait ses secrets, mais comment diable mon père savait des choses sur elle que même moi je ne savais pas ? Trop de choses m'échappaient. La seule chose que j'avais assimilé était le fait que mon père était le bourreau de la jeune fille, tout comme il avait été le mien. Même dans la mort, mon père ne changeait pas.

C'est alors que Naia sortit son sabre et chargea mon paternel. J'étais tellement choqué par ce que je venais d'apprendre qu'au début, je ne réagis pas. Je la laissais faire, sans me douter une seconde qu'elle n'avait jamais attaqué un pirate aussi fort que mon père. Il était Barbe Noire après tout, le plus redoutable des pirates. Pourtant, elle se débrouillait bien. Elle attaqua, para, recommença quelques bottes, seulement mon père était un combattant hors pair. Il la toucha à l'épaule. Elle hurla de douleur et cela me réveilla d'un coup.

Je pris mon arme et je me jetai dans la mêlée. J'avais l'avantage, car c'était lui qui m'avait entrainé à me battre. Je connaissais donc toutes ses bottes et ses astuces. Et puis, j'avais appris quelques feintes secrètes. Je laissais la haine pour mon père m'envahir, car cela me rendait plus fort, plus intrépide. Cela me rendait aussi plus vulnérable.

Mais c'était ce que je voulais lui faire croire. Il avait toujours pensé que je lui étais inférieur. Il était plus que temps de lui prouver le contraire. Parce que je n'étais plus ce petit garçon qui se laissait battre par son paternel. Je n'étais plus celui qui ne faisait et ne disait rien devant cette injustice. Non, j'avais grandi. J'étais devenu plus fort. Et il allait payer pour tout ce qu'il m'avait fait subir.

Je me jetai sur son flanc gauche, mais il me contra facilement. Sauf qu'il avait laissé une ouverture. Avec mon coude, je lui mis un coup au visage, ce qui le fit reculer. Puis j'autorisai ma colère à prendre le contrôle et j'abatis toute ma force sur son épée. Coup après coup, il perdit de son entrain et se retrouva sur le sol. Soudain, je le désarmai et lui portai le coup final. Toutefois, il ne se passa rien. J'avais pourtant visé en pleine poitrine et j'avais vu mon arme s'enfoncer dans sa chair. Je retirai mon épée, surpris.

- Ahahah, réfléchis mon garçon. Je suis déjà mort, tu ne peux donc me tuer encore une fois, fit mon père.

Il se releva comme si de rien n'était et son rire résonna autour de moi. Et merde ! Comment allons-nous nous débarrasser de lui s'il ne pouvait mourir ?



 


Chapitre 44

Naia


Peut-être avais-je été idiote de vouloir à tout prix me battre contre le père de Dylan. C'était après tout un pirate redoutable, et qui savait parfaitement se défendre. Et je n'avais pas été de taille contre lui. Il m'avait eu à l'épaule et pas qu'un peu. Cette dernière me faisait souffrir le martyre et j'avais l'impression qu'il avait touché un muscle profond. C'était pourquoi je n'avais pu aider Dylan lorsqu'il s'en était pris à lui à son tour. Pas qu'il en ait eu besoin d'ailleurs. Il s'était débrouillé comme un chef, jusqu'au coup final, qui n'avait finalement eu aucun effet. Et oui, son père était mort depuis plus de dix ans, rien ne pouvait l'atteindre. Sauf peut-être une chose !

J'avais compris ce que Dylan cherchait dès que j'avais vu la statue au village des dieux. Et c'était notre seule chance face à un mort-vivant. Car ce n'était pas comme la dernière fois avec les zombies. D'un parce que le paternel de Dylan ne leur ressemblait en rien. De deux, car les zombies étaient des monstres antiques, et que le pirate, bien qu'il soit aussi monstrueux dans ses actions, était mort et avait eu la faveur d'une personne pour renaître dans sa forme de fantôme.

Je pris alors le bras de Dylan et l'amenai avec moi à l'endroit où je savais que le trésor était enterré. Après tout, il m'avait appelé. Comme tout ce qui appartenait à Poséidon.

- Que fais-tu ? me lança le jeune homme.

- Je te sauve, je lui répondis. On a besoin du trésor pour lui faire face. Et je sais où il est.

Il acquiesça de la tête et se laissa entrainer dans la direction du petit village. Nous pouvions entendre des pas derrière nous. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir qui nous suivait. C'était assez évident. Après tout, il voulait mon sang depuis dix ans pour pouvoir renaître entièrement. Mais je n'allais pas le laisser m'approcher sans me battre, avec une arme qui ferait la différence cette fois.

Je me mis à courir, Dylan faisant de même quelques pas derrière. Il fallait qu'on mette le plus d'espaces possibles entre lui et nous, afin de nous laisser le temps d'aller chercher le trésor. Puis, enfin, nous arrivâmes sur la place devant le temple. Je pouvais sentir l'énergie qui en émanait. Elle était forte et puissante, témoignant de la magie que possédait les dieux.

Je m'approchai de la fontaine, sortant les trois pierres de mes poches. Le soleil tapait fort, illuminant un minuscule espace situé sur la corde qui retenait l'un des pégases. Je disposai la pierre de soleil à cet endroit-ci. Cela correspondait parfaitement. Il y avait trois pégases, chacun avec un emplacement vide. Je plaçai dont la larme d'eau sur le cheval ailé du milieu et la pierre de lune sur le dernier. Puis, j'attendis.

Au début, je pensais qu'il ne se passait rien. Toutefois, je me rendis vite compte que l'ambiance changeait. Cela commença par le soleil. Ses rayons déclinèrent rapidement, faisant chuter la température. Je me tournai vers celui-ci pour découvrir qu'une lune le recouvrait. Nous étions en train d'assister à une éclipse !

Soudain, l'eau de la fontaine se mit à déborder et à envahir la place. En un rien de temps, Dylan et moi avions de l'eau jusqu'aux genoux sans que nous ne puissions rien y faire. La ville était en train de couler et nous avec ! Je savais respirer sous l'eau, mais Dylan n'avait pas cette capacité. "Ce n'est pas grave", me dis-je. "Je l'ai déjà sauvé une fois, je pourrais recommencer."

Puis, l'instant d'après, le village fut englouti. C'était magnifique à voir ! On aurait dit qu'on était en Atlantide. Sur la fontaine, les trois pierres scintillaient dans l'eau. Soudain, la porte du temple s'ouvrit. Nous nageâmes dans cette direction et entrâmes dans le bâtiment sacré. Une fois à l'intérieur, le battant se referma et l'eau commença à s'évaporer. Dylan toussota à côté de moi. Un côté de moi voulait s'avoir comment il allait. Mais l'autre partie était rivé sur ce qui trônait en centre de la salle. Car ce n'était qu'autre que le trésor tant attendu de Dylan. Immense et splendide, se trouvait le trident de Poséidon, et il m'appelait.



 


Chapitre 45

Dylan


J'avais été émerveillé par les trois pierres lorsque Naia les avait déposées à leur emplacement sur la fontaine. Elles avaient ramené leurs trois éléments en même temps et on avait eu le droit à une magnifique éclipse lunaire. Puis, tout avait dégénéré lorsque la ville s'était transformée en Atlantique. Heureusement que je n'avais pas coulé et que tout s'était arrêté lorsqu'on avait passé les portes du temple. J'avais été si heureux que cela se termine. J'avais réussi à évacuer l'eau qui s'était coincé dans ma gorge. Puis, je pus enfin découvrir les lieux.

Dieu que c'était magnifique ! Je n'avais jamais vu un endroit pareil. C'était si grandiose ! Mais ça n'avait rien d'étonnant de la part des dieux. Ils aimaient voir les choses en grand. Puis, je posai les yeux sur le trident. Enfin, j'avais réussi. Le trésor était là, sous mes yeux. Des milliers de pirates l'avaient convoité mais c'était moi et ma bande de pirates qui avaient triomphé. J'étais si fier de nous, de ce que nous avions accompli. Nous allions posséder l'arme la plus puissante possible pour un pirate. Car le trident commandait les mers et les océans. On serait les pirates les plus puissants et redoutés de toute la terre.

Je m'approchai avec confiance du trésor. Le trident était resplendissant. Il était tout en or et en topaze, émeraude et aigue-marine. C'était comme si dans les pierres précieuses, les flots bougeaient et étaient vivantes. Il dégageait une telle puissance extrême que j'avais envie de m'en saisir. Je tendis la main pour l'attraper mais on me retint.

- N'y touche pas, déclara Naia en retenant mon bras.

- Pourquoi ? demandai-je sur la défensive.

- Seul les descendants de Poséidon en ont le droit.

- Comment ça ? Comment tu le sais ?

- Je le sais, c'est tout.

Au ton de sa voix, je compris que ça ne servait à rien de demander des explications. Mais je ne comprenais pas. Comment était-elle au courant ? Ne pouvait-elle pas me le dire ?

- Que se passerait-il si j'y touchais ? je la questionnai tout de même. Est-ce que je mourrais ?

- Non, mais ton corps n'est pas apte à recevoir autant de puissance. Tu oublies que le trident détient les pouvoirs de Poséidon. Tous ces pouvoirs. Tu croyais vraiment pouvoir t'en emparer comme tu le souhaitais ?

- Euh, je n'y ai pas vraiment réfléchi, j'admis.

- Oui, clairement.

- Pourquoi tu me parles sur ce ton ? Ok, j'ai commis une erreur et alors ?

- Parce que tu ne te rends pas compte de ce que ça signifie ! me hurla-t-elle.

Alors là, j'étais désemparé. Que se passait-il, bon sang ?

- Et qu'est-ce que ça signifie ?

- Tu aurais pu être gravement blessé. Et, je ne voulais pas te le dire comme ça mais tant pis. Juste ne m'en veut pas. Je n'ai jamais voulu te faire de mal, mais je devais me protéger, c'est pour ça que je ne t'ai rien dit, commença la jeune femme, des larmes dans les yeux.

Ok, maintenant j'avais peur. Je n'avais jamais vu Naia dans un état pareil. Elle était toute chamboulée, et je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais qu'attendre qu'elle me dise enfin la vérité. Néanmoins, elle ne put continuer son discours car la porte s'ouvrit et mon père entra.

- Et oui fiston, tu vas enfin tout comprendre. Tu n'as jamais été doué pour connaitre le fond des personnes. Et ta chère Naia ici présente, elle est unique en son genre. Parce que c'est la fille du dieu de la mer. Parce que son père est Poséidon !



Crédit Photos : Pinterest

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