Chapitre 10
- Allez, suivez moi, fit Will loin devant nous. J’ai une surprise pour vous.
Vraiment ? me dis-je dans ma tête. Comprenez moi, cela faisait bien 5 heures que nous marchions car Monsieur Le Leader nous voulait pas que nous prenions la voiture. Il parait qu’à pied nous avons moins de chance de nous faire repérer. C’était surement vrai, mais mes pieds protestaient douloureusement. Surtout qu’il nous faisait passer par des endroits assez difficiles d’accès.
- C’est encore loin ? lui demanda Max.
- Non non, le rassura-t-il. On y sera dans max trente minutes.
- C’est une blague, me chuchota Rachel. J’en peux plus et on devra bien faire le chemin inverse à pied aussi.
- Ouais, mais on aura une pause, le temps de nous remettre, enfin j’espère, lui répondis-je.
- Oui, moi aussi, acquiesça Laura. Sinon Chloé, tu auras besoin d’user de tes charmes pour le convaincre.
- Hilarant Laura, rétorquai-je. Juste pour t’embêter, je ne le ferais pas.
- N’oublie pas que c’est moi qui m’occupe de la plupart de tes entrainements, répliqua la jeune femme.
- Okay, t’a gagné, j’irais le voir quand il se sera enfin arrêté.
- En espérant que ce n’est pas dans une heure, soupira Rachel.
Nous continuâmes à marcher pendant une bonne demi-heure, comme l’avait prédit Will lorsqu’enfin il cria que nous étions arrivés. Je me dépêchais pour finir les derniers mètres lorsque soudain, je fus époustouflée. La vue était tout simplement magnifique. Et elle valait bien toutes les peines qu’avaient eu cette marche.
- Whaou, fit Liam à côté de moi. C’est sublime !
Et j’étais totalement en accord avec lui. Nous étions arrivés au sommet de la montagne et nous voyons absolument toute la forêt en dessous de nous, ainsi qu’au delà, là où un immense lac se découpait de l’étendue verte. Ce paysage était juste incroyable, avec un mélange de vert, bleu et blanc, comme la neige s’était déposée sur les arbres. Je ne pouvais détacher mes yeux de cette merveille.
Puis, je sentis des bras m’entourant la taille. Sachant que c’était Will, je me posais contre son torse, appréciant le moment que nous partagions ensemble. Nous restâmes ainsi pendant quelques minutes profitant du moment présent.
- J’ai une autre surprise pour toi, me chuchota-t-il à l’oreille.
- Ah bon ? Pourquoi ? lui demandai-je.
- Pour notre une semaine, fit-il.
- Quoi ?
- Non, rigola-t-il. J’avais juste envie de t’offrir quelque chose. Quand j’ai trouvé ça, j’ai pensé à toi donc voilà.
Puis, il sorti un collier de sa poche. C’était un bijou en or tout simple, avec une magnifique pierre, un saphir d’une beauté à couper le souffle. Ensuite, il m’aida à le mettre.
- Il est superbe. Mais où tu l’as trouvé ? lui demandai-je.
- Quand je suis allé faire un ravitaillement, me répondit-il. J’avais peur que tu ne l’aimes pas, que ça fasse trop … je sais pas, juste trop.
- Tant que tu ne m’en offres pas tous les jours, ça me va, rigolai-je. Attend, mais aurai-je ôté les mots de ta jolie bouche ?
- Quoi ? N’importe quoi !
- Ouais, c’est ça. Ne t’en fais pas, je l’adore, lui dis-je d’un ton sérieux avant de l’embrasser.
Et il répondit à mon baiser de manière fougueuse, comme si il en avait besoin, comme si sa vie en dépendait. Cela m’inquiéta sur le moment, avant de plonger profondément dans cette étreinte. Car après tout, j’en avais tout autant besoin que lui, dans cette vie où on se raccroche au présent et aux personnes qui sont avec nous, avant que tout cela ne disparaisse et nous laisse seul face à une guerre qui parait sans fin.
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