Chapitre 2
Quelques minutes plus tard
Je me débâtis tant bien que mal pour m’échapper des griffes de mon adversaire. Cependant il me tenait d'une poigne de fer. Et il m'était impossible de lui échapper.
- Ça ne sert à rien de combattre, me dit-il.
- Non, je me battrais jusqu'à la mort, lui répondis-je en pensant à ma sœur.
Tout à coup, il relâcha sa prise. Étonnée, je me retournai vers lui et constatai avec joie que le jeune homme en face de moi n'était pas le soldat qui m'avait pourchassée. Au contraire, il était plus jeune et devait avoir mon âge, voire un peu plus âgé. Ses cheveux blonds encadraient parfaitement son teint et son visage. Ses yeux vert jade étaient tout simplement splendide et je me perdis dans son regard. Toutefois il me ramena à la réalité.
- Qui es-tu ? me demanda t-il.
- Je pourrais te demander la même chose, remarquai-je.
- C'est bizarre, fit-il. Tes yeux sont dorés mais tu n'es pas sous le contrôle du gouvernement.
- Son objet n'a pas marché sur moi, lui expliquai-je.
- Comment est ce possible ? s'exclama t-il, plus pour lui que pour moi.
- Je ne sais pas, murmurai-je.
Un silence pesant s'installa entre nous, me mettant mal à l'aise face à cet inconnu qui semblait avoir des réponses à mes questions.
- Tu es seule, n'est ce pas ? m'interrogea t-il.
- Oui, avouai-je une boule dans la gorge.
- Bon, alors je t'emmène avec moi, lança t-il.
- Pardon ? Je ne te connais pas et je ne te fais pas confiance. Pourquoi je voudrais venir avec toi ?
- Parce que si tu veux survivre, je peux t'aider, m'expliqua le jeune homme blond.
- Et qu'est ce qui me dit que tu tiendras parole ? continuai-je, dubitative.
- Rien mais je te dis la vérité. Avec d'autres survivants, nous formons un groupe de résistants. Si tu le veux, tu peux nous rejoindre.
- Alors maintenant tu me donnes le choix ?! ricanai-je.
- C'est toi qui voit ! Après tout, il a dû te prendre une chose qui t'es chère, non ?
- Il ? répétai-je.
- Le gouvernement, me répondit-il.
- C'est vrai, admis-je au bout d'un certain temps, réalisant que je n'avais pas tellement le choix. J'accepte ta proposition.
- Bien, allons-y ! lança t-il, en se dirigeant de l'autre côté de la forêt.
- Attend ! m'écriai-je en retenant son bras musclé. Et le soldat ?
- Quel soldat ? me demanda t-il, soudain sur ses gardes.
- Celui qui me poursuivait !
- Ne tardons pas ! fit-il pour toute réponse.
Soudain, il me prit la main et m'entraîna à travers les arbres. Marchant d'un bon pas, nous arrivâmes à destination assez vite et je constatai qu'une voiture nous attendait patiemment. Nous montâmes à l'intérieur et nous installâmes aussi confortablement que possible. Puis le jeune homme mit en route le moteur et nous démarrâmes en trombe.
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