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The Survival - Chapitre 6

Dernière mise à jour : 3 mai 2020

Chapitre 6


Crédit Photo : WeHeartIt

Je n’arrêtais pas de me tourner et me retrouver dans le lit, le sommeil ne venant pas. Je pensais à ma soeur, des souvenirs d’elle avant ce qui venait d’arriver. Et je me demandais aussi ce qui était arrivé à ma mère, que je n’avais pas revu depuis le commencement tout ce drame. Trop de questions et d’interrogations se bousculaient dans ma tête, me donnant mal au crane. J’allais partir prendre un médicament lorsque j’entendis un cri. Je me retournai vers Will et vis qu’il se tordait de douleur. Pourtant j’avais l’impression qu’il faisait un cauchemar. Je m’approchai lentement de son lit et remarquai bel et bien ses yeux fermés.

- Will, réveille-toi, fis-je une première fois en le tapotant sur l’épaule.

Voyant qu’il ne se réveillait toujours pas, je réitérais mon geste mais un peu plus fort. Cette fois-ci, je le vis ouvrir les paupières, la peur se reflétant dans ses pupilles.

- Hey, ça va ? lui demandai-je.

- Oui, j’ai juste fait un cauchemar.

- Ouais, j’ai remarqué. Ça t’arrive souvent ?

- Assez oui, mais celui-là était plus violent que les autres.

- Tu veux en parler ? lui proposai-je.

- Je pensais que tu me détestais.

- Quoi ? Non. Tu m’énerves un peu mais je ne te déteste pas. Il faut que tu comprennes que si je suis là avec toi, c’est grâce à ma soeur. Elle s’est sacrifiée pour moi, et je dois lui rendre l’appareil en allant la sauver. Sinon, ça ne sert à rien que je reste là.

- Oui mais c’est dangereux dehors. L’armée rode partout. On le sait grâce à Max qui a piraté quelques informations.

- Je m’en fous que l’armée rode, je veux juste retrouver ma soeur.

- Au point de te faire tuer ? Tu es sous ma responsabilité maintenant et crois-moi, je n’ai pas envie de te voir morte.

Un silence s’installa entre nous. On se regarda un moment, sans dire un mot.

- Ecoute, voilà ce que je te propose, dit Will. Tu pourras aller retrouver ta soeur, qui est surement à la base, au gouvernement, mais après ton entrainement. C’est moi qui jugerais si tu es prête et assez entrainée pour y aller. D’accord ?

- Vraiment ? lançai-je.

- Oui, vraiment, affirma t-il.

Envahie par mes sentiments, je me jetai à son cou. Il fut pris par surprise, mais se ressaisit un instant plus tard et serra ses bras autour de mon corps. Après un long moment, on se sépara.

- Du coup, ça veut dire qu’on arrête de se crier dessus ? me demanda Will.

- Oh, oui, bien sur, je répondis un peu timidement, surprise par sa question.

- Cool, parce que j’en avais marre, me confia t-il.

- Moi aussi.

- Alors, raconte moi un peu comment était ta vie d’avant.

- Pourquoi ?

- Je suis curieux et je n’ai plus envie de dormir, crois moi, me répondit le jeune homme.

- Oh tu sais ma vie était banale, j’allais au lycée le jour et je rentrais chez moi après, passée du temps soit avec mes amis, soit avec ma soeur et ma mère, et toi ?

- J’étais dans un lycée militaire.

- Ah, ça explique beaucoup de choses, rigolai-je. Ça n’a pas du être facile ?

- Oh non ça va. Juste quand les choses ont dégénérés, mes camarades et moi, on s’est bien battu mais beaucoup sont soit morts, soit sous la coupe du gouvernement.

- Oui, comme beaucoup de personnes dans mon village. On se doit de les sauver, fis-je.

- Oui, et on va le faire. On s’entraine pour ça. Un jour, nos efforts paieront.

- J’espère vraiment que tu as raison et que l’armée ne nous trouvera pas.

- Ne t’inquiète pas, j’ai fait en sorte qu’elle ne nous trouve pas. Ecoute Chloé, dit-il d’un air sérieux en me regardant droit dans les yeux, je sais que ça va te paraitre bizarre, mais je tiens à toi, comme je tiens à toute la bande, et je ne veux pas que vous fassiez quelque chose que vous regretteriez à cause de cette guerre ou à cause de moi.

- Quoi, non, répliquai-je. Et puis je ne pense pas que tu puisses nous obliger à faire quoi que ce soit sans notre accord.

- Oui, c’est vrai.

- Ne te prend pas la tête pour ça, lui conseillai-je. C’est normalement un truc de fille, ça !

- Oui, rigola le jeune homme. Je crois que je manque de sommeil.

- Alors on devrait aller se coucher, concluais-je.

Il acquiesça et se rallongea sur son petit matelas, tandis que je rejoignis le mien. Tandis que je rabattais mes draps, je l’entendis murmurer :

- Bonne nuit Chloé.

- Bonne nuit Will, répondis-je avant de fermer les yeux.

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