Chapitre 8
Alors que je me dirigeais vers la cuisine pour aller chercher un truc à manger pour Neige, je tombai sur Will en train de préparer le repas du soir.
- Hey, lui lançai-je.
- Salut. Tu viens grignoter un truc ?
- Presque. Je viens chercher quelque chose pour donner à Neige. On aurait pas de la viande quelque part ?
- Euh regarde dans le frigo, me répond-il.
Je me dirigeai vers celui-ci et fouillai dedans pour trouver quelque chose de nourrissant pour le chien. Lorsque je trouvai enfin, je me retournai vers Will.
- Au fait, je voulais te remercier pour Neige, lui annonçai-je.
- Neige ?
- Oui, le chien. C’est comme ça qu’on l’a nommé, en rapport à son…
- Poil, me compléta t-il.
- Oui.
- Joli nom, fit-il.
- Merci. Attend, je rêve ou tu viens de me complimenter ?
- Peut-être, fit-il en rigolant.
- Bah merci, mais sache que c’est Rachel qui a trouvé le nom.
- Ah alors, le compliment n’était pas pour toi, me taquina Will.
- Si, je le garde. Il est si rare, rigolai-je à mon tour.
Je rigolai encore tandis que je prenais une assiette et déposais mon butin dans le récipient. J'étais sûre que Neige allait adorer la présentation. Il avait bon goût ce chien. Je me retournai, prête à aller le voir quand Will se mis en face de moi.
- Ce n’est pas mon intention tu sais, s’exclama t-il, soudain sérieux.
- De quoi ? fis-je, ne comprenant pas un traitre mot de ce qu’il disait.
- De ne jamais te faire de compliment, c’est juste que…
- Mais je blaguais, répliquai-je.
- Je sais… Ecoute Chloé, depuis que tu es arrivée, je ne pense plus qu’à toi. Tu es drôle, resplendissante, bref, je suis bien quand je suis avec toi. Même si c’est pas facile à voir vu qu’on se dispute souvent. Avec toi, j’arrive à m’ouvrir, bien plus qu’avec les autres. Je sais pas comment tu fais, tu m’apaises et je t’en remercie. Mais il y a des choses que je ne peux pas te dire. A personne d’ailleurs. Et ça me ronge de ne pas t’en parler. Je ne peux pas, parce que sinon tu vas me détester. Et je pense pas que je le supporterais.
- Quoi ? Mais Will, je ne t’ai jamais demandé une telle chose. Moi aussi j’ai mes secrets, des choses trop dures à avouer. Je ne te forcerais jamais à me les dire, et te détesterais encore moins pour ça, lui dis-je en me rapprochant de lui. Je lui prends la main et lie nos doigts entre eux. Je t’apprécie beaucoup Will, malgré nos disputes, avouai-je.
- Moi aussi Chloé, fit-il en plongeant ses beaux yeux verts dans les miens. Plus que tu l’imagines.
Il leva sa main libre et caressa ma joue tendrement. Puis, il se rapprocha encore, petit à petit, et tout d’un coup, ses lèvres se posèrent sur les miennes. Mon coeur s’emballa tandis que je répondais à son baiser. Je ne m’étais jamais sentie aussi bien qu’aux creux de ses bras, tellement que j’en oubliai tout : mon passé, ma survie et surtout, le point de départ de toute cette aventure, ma soeur.
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